Causerie-Débat avec les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD)
- La FINAGRO
- 25 oct. 2017
- 3 min de lecture
Dans le cadre de la mise de sa stratégie d’information et de renforcement des capacités des institutions financières, la FINAGRO S.A. a organisé en partenariat avec l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (APSFD/CONSORTIUM ALAFIA) une causerie-débat sur le thème : « FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE AU BÉNIN : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES : QUEL AVENIR POUR LES SFD ? »
L’objectif poursuivi est double :
Échanger avec les SFD sur la problématique du financement de l’agriculture dans un contexte marqué par les nouvelles réformes initiées par le Gouvernement ;
Identifier les nouvelles pistes susceptibles de renforcer leurs interventions au profit du secteur agricole.
Cette causerie-débat animée par la directrice générale de la FINAGRO S.A., Mme Amouda Céline SAÏZONOU AKADIRI et M. Olivier VIGAN, ancien Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et Expert au Bureau d’Appui au Secteur Agricole (B2A), a enregistré la participation d’une quarantaine de SFD représentés par leurs dirigeants.
Suite à l’état des lieux du secteur agricole et de son financement présenté par la directrice générale de la FINAGRO S.A. et l’exposé des nouvelles réformes par M. VIGAN, un débat animé s’est instauré et a permis de mettre le doigt sur les difficultés rencontrées par les SFD dans le financement du secteur agricole. Les SFD ont revendiqué la reconnaissance des efforts fournis pour le financement des activités agricoles en dépit des énormes risques qui caractérisent ce secteur et au moment où les banques ont résolument fermé leurs guichets aux entreprises du secteur agricole et agro-industriel. Pour les SFD, leur proximité avec les acteurs agricoles est un atout important à prendre en considération dans les stratégies de financement.
Les SFD ont manifesté le désir de mieux connaître les nouvelles réformes en cours et plus spécifiquement la nouvelle stratégie de financement axée sur l’opérationnalisation du FNDA. Ils ont plaidé pour leur prise en compte dans le bénéfice des programmes spécifiques développés par les PTF notamment en ce qui concerne l’opérationnalisation des lignes de garantie actuellement orientés uniquement vers les banques.
Dans son mot de fin, le Directeur de l’APSFD, M. Ignace DOVI a conclu à la nécessité de sécuriser les interventions des SFD dans le secteur agricole, les SFD sont des vendeurs d’argent et il n’est pas acceptable qu’ils mettent en péril les ressources collectées auprès du public ou acquises chèrement.
Pour les conférenciers, six ingrédients sont nécessaires pour faciliter l’accès des entreprises agricoles aux ressources dont elles sont besoin. Il s’agit de :
i- Une politique massive de formation pour l’encadrement des producteurs : renforcer la compétence technique et managériale de l’agriculture ;
ii- Une loi sur le foncier qui sécurise la propriété agricole: mise en œuvre de manière efficace de la loi adoptée par l’Assemblée Nationale;
iii- Une politique de soutien et d’organisation du secteur agricole : organisation des filières et des acteurs agricoles, organisation de la mise en marché; développement des infrastructures (stockage, conservation et transport)
iv- Une politique d’orientation et de protection agricole (protection des marchés, préférence nationale) ;
Une politique adéquate d’approvisionnements en intrants agricoles ;
vi- Une politique adéquate d’accès à la finance : mise en place de ressources dédiées avec des conditions adaptées (taux d’intérêt, durée des prêts, différés d’amortissements, instruments de mitigation des risques agricoles (fonds de garantie, fonds de calamité, assurance agricole, fonds de bonification etc.),
Face aux nouveaux défis ; il est indispensable de définir de nouvelles voies pour :
Assurer la résilience aux dérèglements climatiques ;
Prévenir et mitiger les risques de pertes de revenus ;
Intégrer la révolution du numérique et la mondialisation des marchés.
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